Nom de
naissance : Maria Karoline RÖKK
BIOGRAPHIE :
Née de parents hongrois, Maria Karoline
Rökk vient au monde au Caire, en Egypte, le 3 novembre 1913. Elle grandit à
Budapest et y suit des cours de danse classique. En 1924, la famille Rökk
s’installe à Paris où la jeune fille apparaît sur la scène du Moulin-Rouge. À
quinze ans, elle danse à Broadway, spectacle qui sera suivi d’une grande
tournée à travers les Etats-Unis. Elle se produit ensuite sur toutes les plus
grandes scènes mondiales.
En 1930, devenue Marika Rökk, elle
débute au cinéma dans deux productions anglaises de Monty
Banks. Parallèlement aux spectacles musicaux, elle apparaît également dans
deux productions hongroises. Sa beauté solaire est très vite remarquée par un
talent scout de la UFA. En 1935, elle joue dans son premier succès «Cavalerie
légère» aux côtés de Fritz
Kampers. L’année suivante, Marika dévoile son talent dans trois films de Georg
Jacoby. Elle tourne alors quelques uns des plus grands triomphes du cinéma
musical germanique des années trente, tels que : «Gasparone» (1937) avec Johannes
Heesters, «Fille d’Eve» (1938) avec Oskar
Sima, tous deux réalisés par Jacoby, «Allô, Janine !» (1939) de Carl
Boese et «Pages immortelles» (1939) de Carl
Froelich.
En 1940, Marika Rökk, devenue une
des principales stars de la UFA, épouse son Pygmalion Jacoby. Avec un égal
succès, le couple Jacoby-Rökk enchaîne les productions musicales spécialement conçues
pour la diva : «Cora Terry» (1940) avec Theodor
Loos, «La danse avec l’empereur» (1941) avec Axel
von Ambesser et «La femme de mes rêves» (1944) avec Victor
Janson. Après la seconde guerre mondiale, Marika est interdite de travail
suite à des suspicions de coopération avec le régime nazi. Elle revient en
1948, dans «Fregola» aux côtés de Gustav
Waldau.
Dans les années cinquante, Marika
fait un retour spectaculaire à l’écran. Elle tourne toujours sous la direction
de son époux, dans plusieurs opérettes filmées, basées sur le même modèle que
ses films d’avant-guerre : «Princesse Czardas» (1951) avec Hubert
Marischka, «Le masque bleu» (1952) avec Paul
Hubschmid et «Au perroquet vert» (1956) avec Dieter
Borsche. La décennie suivante, malgré une jolie prestation dans une
nouvelle version de «La chauve-souris» (1961) de Géza
von Cziffra, puis une autre dans «Nuit de noces» (1962) de Paul
Martin, Marika s’éloigne définitivement des plateaux de cinéma, se
consacrant uniquement à la scène. Mais elle fait malgré tout quelques
apparitions remarquées dans des productions télévisées à succès, telles
que : «V.I.P. Schaukel» (1971) et «Der letzte walzer» (1973).
En 1981, le cinéma germanique
l’honore d’un prix pour l’ensemble de sa carrière. En 1986, Marika Rökk revient
au cinéma, après des semaines de négociations, dans «Schloß Königswald» de Peter
Schamoni, ce qui lui vaudra de remporter un prix d’interprétation en
Bavière.
Après plus de soixante-dix ans d’une
carrière exceptionnelle, Marika Rökk danseuse, chanteuse et actrice, idole de
plusieurs générations d’allemands, meurt le 16 mai 2004, à Baden en Autriche,
terrassée par une crise cardiaque. Elle avait quatre-vingt-dix ans.
FILMOGRAPHIE :
1930 o Kiss me, sergeant de Monty Banks
avec Leslie Fuller
Why
sailors leave home de Monty Banks
avec Peter Bernard
1935 o Cavalerie légère (Leichte kavallerie) de Werner Hochbaum
avec
Fritz Kampers
o L’étudiant
pauvre (Der bettelstudent) de Georg
Jacoby
avec Harry Hardt
o L’épreuve du temps / Musique au choix (Wunschkonzert) d' Eduard von
Borsody
avec Paul Hörbiger
1956 o Au Perroquet
Vert / Les nuits du perroquet d’or (Nachts im grünen kakadu) de Georg
Jacoby
avec Dieter Borsche
1958 o Das gab’s nur einmal de Géza
von Bolváry
avec
Walter Ambrock
• Seulement apparition
• Prix de la meilleure actrice aux prix du
cinéma bavarois, Allemagne
AUTRES PRIX : • Prix d’honneur aux Prix du cinéma
Germanique, Allemagne (1981)
• Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1998)
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour André SISCOT 02/06/2009)